En octobre dernier, lors de la 4e édition des Journées de l’Architecture en Santé, nous avons assisté, à Menton, à une manifestation prolifique de témoignages d’acteurs agissants en matière d’architecture en santé. Merci à vous tous, d’avoir honoré, par votre nombreuse, active et enthousiaste présence (450 participants), à ces débats. Merci aussi, à ceux qui ont livré avec générosité, tant leur travail que leur doute. Vous participez ainsi à la lente thésaurisation qui agrège, sédimente nos connaissances !
Nous cherchons ainsi collectivement, à comprendre, à identifier la dimension spatiale du soin, comme la dimension soignante de l’architecture et plus largement de l’espace.
Comprendre, c’est entre-autre, identifier les limites de nos actions précédentes, afin de mettre en perspective un autre récit, penser ce qui nous échappe, comme ce qui nous manque.
Mettre en perspective, c’est vraisemblablement nous inciter à user du modèle collaboratif, afin d’édifier de l’habitable et ce dans un univers instable.
L’architecture en santé est de fait de nouveau, conviée à changer de paradigme, passer de la « machine à soigner », à un patient à soigner, c’est donc tout le langage typologique qui est à reconsidérer.
La dimension et la puissance numérique participent, n’en doutons pas, à cette évolution.
Nous voyons là, que l’architecture en santé exige un travail assidu, profond, qui ne relève point que des seuls architectes, mais d’un thésaurus sociétal ouvrant sur de nouveaux outils conceptuels, outils conviés à produire du sens, du sens commun, équilibrant ainsi la légitime, voire impérative efficience attendue.
Ériger une architecture qui soit en quelque sorte une « balise » témoignage du projet humain !
Au nom de l’UAFS, je vous souhaite, toutes et tous, mes meilleurs vœux pour l’année 2023.
Gérard Huet
Président de l’UAFS